• Fil de laiton 2 mm et fil de fer 0,5 mm
• Outils inox ou bois, par la suite le besoin de fabriquer soit même ses outils se fera peut-être ressentir.
• Pinceaux silicone pour lisser la pâte et travailler les détails.
• Pâte à sculpter, plusieurs familles existent, je n’en ferai pas le tour ici car il faudrait un article entier. Pour ma part, j’utilise de la super sculpey firm, elle à l’avantage d’être assez ferme, adaptée pour les débutants car elle ne se déforme pas trop sous les doigts, ça évite les accidents. Par la suite, j’ai commencé à mélanger le sculpey avec de la fimo pour la rendre plus souple, moins sèche, ce qui permet de ne pas avoir de fissure à la cuisson.

On débute par mettre en place une structure en métal représentant le squelette  afin d’y appliquer la pâte, ce qui évite de voir sa pièce s’effondrer lamentablement au bout de 10 minutes de travail ;o)

En général, pour obtenir des proportions réelle, on s’aide d’un canon anatomique, c’est la représentation d’un corps à une certaine échelle, idéalement qui affiche le squelette, cela facilite grandement le façonnage de la base

Ce fil de fer doit être positionné avec une grande précision, c’est lui qui déterminera les proportions anatomiques ainsi que la posture de la figurine.

Ensuite, pose de la pâte, il faut d’abord recouvrir le fil de fer avec de la pâte assez adhérente afin qu’elle reste bien fixée au fil de fer (ex: Beesputty), elle permet que la sculpey reste bien en place et ne se détache pas à force de manipulation.

Dans un premier temps, le jeu consiste à appliquer des boudins en gardant en tête l’anatomie comme base, os et muscles devront être positionnés avec précision pour obtenir un maximum de réalisme par la suite.

Une fois tous les muscles en place, j’applique une fine couche de pâte pour matérialiser le tissu du tshirt,  ensuite vient la mise en forme de la tête. Il faut attendre que tous les volumes soient en position afin d’avoir un ensemble le plus cohérent possible. Une fois cette étape terminée, on peut commencer à attaquer quelques points de finition.

A ce stade, on commence à être plus précis, lisser certaines parties, faire attention où on met les doigts pour éviter d’écraser des zones travaillées. En clair, ça rigole plus!

Et voilà, sculpture terminée, on passe à la cuisson de la pièce, il faut compter 15 min à 120° pour 5 mm d’épaisseur de pâte.

Voici le résultat sorti du four et posé sur un socle en bois.

Conclusion

Bien évidemment, avec l’expérience, au fil des années, la méthodologie se perfectionne et s’améliore. J’ai volontairement pris cette première pièce en exemple pour ce tutoriel afin de vous montrer que sans aucun bagage technique et avec les moyens du bord, on arrive tout de même à sortir quelque chose. Ça permet aussi de mettre le doigt sur les points qui posent problème.

Bilan de l’opération, je fais un tour rapide sur ma première expérience:

-Positif:

• Plutôt content de ma première pièce.
• Des moments plus compliqués que d’autres mais dans l’ensemble, j’ai réussi à obtenir le résultat que je m’étais fixé.
• Plus que gratifiant de sortir une pièce de ses propres mains!

-Négatif:

Avec le recul et d’autres sculptures réalisées, on s’aperçoit des défauts, ce qui est normal, cela s’appelle la progression ;o)

• Finitions globalement pas assez travaillées, manque de précision.
• Pas mal de points d’anatomie à revoir.
• Parties “mécaniques”, en fait, tout ce qui est solide du style canon, pistolet, ceinture, manque de rectitude, angles mous.
• Je sais que des sculpteurs travaillent comme ça mais me concernant, cela a été une erreur de faire une pièce entière d’un bloc. Par la suite, je découperai mes sculptures en plusieurs morceaux, ça permet de travailler des parties indépendamment du reste, de les fixer avec la cuisson, pour ma part, c’est beaucoup plus facile.

En espérant que ce petit tuto sans prétention vous aura éclairé sur comment réaliser “un bonhomme en pâte à modeler” !